• Soudain tous les extrêmes se trouvent à la remorque du parti d'extrême gauche grec Syriza. Difficile de ne pas se laisser tenter par son allant. Et le plus drôle est que Syriza est peut-être bien en train de faire bouger la Banque Centrale Européenne.

    ILS VEULENT FAIRE SAUTER LA BANQUE 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    GRÂCE AUX ATTENTATS, L'EUROPE POURRAIT REPARTIR


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  • Les limites du front du refusJe dois dire que je suis très partagé quant à l'éventualité de l'arrivée de Syriza en Grèce ou de Podemos en Espagne. Mais pas pour les raisons que l'on pourrait croire. Je vois ce qu'il y a de rêves, de surexcitation.  Il y a un immense front du refus un peu partout en Europe. On ne peut pas feindre de ne pas le voir. Il sanctionne, me semble-t-il, la démonstration d'impuissance des gouvernements à améliorer la situation des populations. Jusque là rien que de très banal.

    Les limites du front du refusSpontanément, je suis enclin à me dire qu'il faut que toute les démonstrations aient été faites pour qu'on n'en arrive pas à du désespoir à l'état pur. Je crois qu'il serait catastrophique qu'une frange de la population se dise qu'elle est exclue de la politique. Et M. Junker, chaque fois qu'il dit sa crainte de la victoire de Syriza, en fait, pourtant, objectivement la campagne, dans la mesure où il donne à penser que l'ordre rejeté par les Grecs, ne veut pas de cette option politique. Or, c'est très exactement ce que plus personne ne peut entendre. L'insupportable déclaration prêtée à Mme. Merkel (sous réserve qu'elle ait été bien tenue) quant à l'inévitable sortie de la zone euro de la Grèce en cas d'élection des frondeurs de gauche va évidemment dans le même sens.

    Les limites du front du refusRESPONSABILITÉ DE CHACUN.- Ca ne me fait pas écrire que je crois aux formules proposées. Oui, on a demandé beaucoup trop aux Grecs. Oui, les malheurs sont incontestables. Mais non, les pouvoirs successifs, arrivés au pouvoir par des élections régulières, ne sont pas innocents; non, les Grecs eux-mêmes ne doivent pas être exonérés de leurs votes antérieurs. Lorsqu'on vote, on a une responsabilité. Le vote sans responsabilité pose une énorme question sur ce qu'est une démocratie.

    En réalité, l'extrême complexité de l'affaire tient à l'écart qu'on trouve, ici comme partout, entre la très réelle détresse d'individus, dont je ne conteste rien, et l'incapacité de la collectivité que constitue la somme de ces individus à se choisir un destin raisonnable, juste, équitable et, en même temps, opératoire.

    Les limites du front du refusJe sais bien ce qu'on va m'objecter: les Grecs n'auraient pas vraiment été informés de ce qu'ils vivaient à crédit, ils n'auraient pas vraiment vu que d'être constamment dans la dissimulation fiscale posait problème. Franchement, c'est très difficile à entendre. Je ne doute pas que, en réalité, la scène politique grecque ait été bien davantage tenue par des clans que par des partis. Mais enfin il y a un moment donné où, lorsqu'on vit des commodités que procure l'allégeance à tel clan, on a sa part de responsabilité. L'appartenance à un clan suppose l'assentiment. Cette idée d'une irresponsabilité de principe de l'électeur me pose un très gros problème. Ainsi, je considère qu'en France, les citoyens-électeurs ont évidemment une part de responsabilité dans ce qui nous arrive.  On ne peut pas à la fois demander à participer par le vote et n'être fautif de rien. C'est un peu commode. Que des grandes banques internationales aient trompé les Grecs est certes vrai. C'est un facteur aggravant. Ce n'est pas le coeur du problème.

    Les limites du front du refusLES LARMES ET LA SUEUR.- C'est du reste la question que me pose la "démocratie participative". Il faut s'entendre sur ce que "participative" veut dire, refuser absolument qu'elle soit exonératrice de la responsabilité de chacun. La participation n'est pas nécessairement la joie. Si elle suppose que davantage de citoyens participent vraiment, je veux dire: prennent du temps, des responsabilités, de la peine, je suis absolument pour. Le Les limites du front du refusproblème est que je ne suis pas tout-à-fait certain que ce soit cela auquel le public soit prêt. Je ne suis pas certain qu'il entende bien que la participation est aux joies comme aux peines. Je crains que n'existe une belle fainéantise citoyenne qui s'accommode amplement de ne donner son avis que tous les cinq ans. Et, pour le reste, qu'ils se débrouillent! Attention: la participation mais ni l'illusion, ni le mensonge par omission.

    Il faut annoncer clairement les règles du jeu. Dire: "oui, nous devrons convenir ensemble comment se répartit la peine".  Parce que si Syriza et Podemos se soldent par une grande déception dans leurs opinions respectives, alors ce sera terrible. Il va de soi que je sais très bien que tout ceci n'est pas politiquement correct, mais je sais tout autant que le jour où il faudra s'expliquer sur un échec, il n'y aura personne pour l'assumer.Les limites du front du refus


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