• L'hebdomadaire The Economist publie une fort intéressante statistique sur la consommation d'alcool dans le monde. Elle appelle quelques remarques.

    1- Pour beaucoup de grandes nations, la tendance générale sur long terme est à la baisse. Il faut corréler cela avec une longue enquête démographique que j'ai déjà citée et qui montre, entre mille autres choses qu'un grand virage a été pris, notamment dans les nations développées de l'Ouest européen par ce que l'on appelle significativement "la révolution coronarienne". C'est-à-dire que les grands états concernés ont laissé de grandes campagnes contre les maladies provoquant les maladies coronariennes, c'est-à-dire contre le tabac et l'alcool. L'effet sur l'allongement des durées de vie a été très sensible... sauf, bien sûr, dans les pays qui n'ont pas adopté ces mesures. On le voit ici dans la consommation d'alcool par individu en nette hausse en Russie. On ne saurait exclure, au surplus, dans ce cas, une corrélation avec la crise sociale que l'on essaie d'oublier dans l'alcool. 

    Les étonnantes variations de la consommation d'alcool.Les pays d'Europe centrale et orientale sont ceux qui consomment le plus d'alcool par habitant, selon les données de l'OMS. La Biélorussie tient le haut du pavé, avec une consommation de 17,5 litres par personne âgée de plus de 15 ans en 2010. Une forte poussée puisqu'en 2005, il s'agissait de 15,1 litres par habitant dans ce pays. Elle est suivie par la Moldavie (16,5 litres/tête en 2010, contre 13,8 en 2005) et la Lituanie (15,4 litres/tête contre 14,9 en 2005).

    En revanche, les Russes ont revu à la baisse leur consommation de boissons alcoolisées, avec 15,1 litres par habitant, contre 16,1 litres en 2005. La célèbre vodka reste d'ailleurs très plébiscitée en Europe orientale, où plus d'un buveur d'alcool sur deux consomme des spiritueux (vodka, rhum, whisky, cognac).

    L'Asie affiche une plus grande consommation d'alcool par habitant, notamment en Chine, où un chinois boit 6,7 litres d'alcool en 2010, contre 4,9 en 2005. Néanmoins, certains pays asiatiques tendent à vouloir être plus "sobres", comme le Japon, où la consommation d'alcool par tête est passée de 8 à 7,2 litres entre 2005 et 2010.

    2- Les résultats observés en Chine ou au Brésil suggèrent qu'une "amélioration du standing" se traduit par une plus grande consommation. On serait tout à fait intéressé d'en connaître l'extrême détail. Ca n'est en effet pas tout à fait la même chose de se déchirer au rouge qui tache et de déguster des grands crus. L'explosion de la consommation au Mexique, que confirment d'autres sources est un peu mystérieuse.

    3- Selon un rapport de l'OCDE, la consommation d’alcool pur en France en 2012 étaient estimée en France à 11,8 litres d'alcool par habitant et par an contre 9,1 litres en moyenne dans les pays de l'OCDE. Entre 1992 et 2012, la consommation des Français a baissé de plus de 20%. Après l'Italie, la France est le pays qui a fait le plus gros effort. Cependant, un rapport parlementaire de 2012 montre une inquiétante progression du "binge drinking", c'est-à-dire de l'absorption  massive d'alcool pour une fête, chez adolescent autour de 15 ans. On y lit que: "Le pourcentage d'alcoolisations ponctuelles importantes en France a fortement augmenté entre 2003 et 2007, passant de 28 % des jeunes déclarant avoir connu un tel épisode au cours du mois passé à 44 %. En revanche, il s'est stabilité entre 2007 et 2011, n'augmentant que de 1%, restant néanmoins plus élevé que le niveau moyen européen". Dans les pays de l'OCDE, la baisse moyenne de la consommation générale d'alcool n'est que de 2,5% entre 1992 et 2012. En revanche, la consommation a augmenté dans plusieurs pays comme en Islande, Norvège, Israël ou la Pologne... 

    Ce rapport montre également une forte concentration des consommateurs. «En France, les 20% de la population qui boivent le plus consomment environ 50% de la quantité totale d'alcool», explique l'OCDE en ajoutant que de plus en plus de personnes ont des comportements nocifs, c'est à dire avec plus de 140 grammes d'alcool pur pour une femme et 210 grammes pour les hommes âgés de 40 ans. 

    4- Tout cela raconté par une carte est extraordinairement éloquent... et pas très flatteur pour l'Europe.


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  • Vous avez aimé la crise de la dette en Grèce? Vous allez adorer la crise de la dette ukrainienne. Parce que là, on est dans du lourd. Le constant prolongement du conflit avec la Russie entraine une misère qui, bien entendu, est intégrée aux plans du Kremlin. Les investisseurs étrangers s'en vont. Ainsi, Shell et Chevron ont renoncé à des investigations sur le gaz de schiste. Jadis fournisseur d'énergie dans la région, l'Ukraine est devenue dépendante en matière énergétique. Le PIB ukrainien a perdu 23% depuis 2012. On pense que cette année il devrait encore perdre 10% environ.

    Et maintenant la dette de l'UkraineCet effondrement économique a entraîné un effondrement de la monnaie. La monnaie de l'Ukraine, le hryvnia, a perdu 60% de sa valeur face dollar. Or, manque de pot, la dette ukrainienne est libellée en dollar, donc son poids relatif s'est accru d'autant. Le FMI en est donc venu à penser que la restructuration - c'est à dire un abandon de certaines créances-  était nécessaire.Une partie du problème est que non seulement l'Ukraine se bat militairement contre les Russes... mais aussi qu'ils sont des créanciers à hauteur sans doute de 20 milliards d'euros. Les autres créanciers sont largement des fonds d'investissement américains. Pour ne rien arranger, les combats en cours risquent de provoquer une crise interne des réfugiés, c'est-à-dire que des populations vivant dans des zones exposées chercheraient à s'installer dans des régions plus tranquilles provoquant un chaos interne lié à ce mouvement massif de population.

    Si l'on voulait un indice de l'angoisse des Ukrainiens sur leur avenir on le trouverait dans les chambres à coucher. Le nombre d'enfants par femme - qui permet évidemment de mesurer si la population du pays va se renouveler- s'est effondré de 1,95 en 1980 à 1,53 en 2012. Il est vrai qu'en Russie, on a des chiffres du même ordre (1,86 à 1,52) et la Pologne voisine qui, elle, va bien est passée de 2,26 à 1,30 ! Comme quoi l'influence de l'église catholique est en chute.

    Une étude britannique a rappelé que la population avait chuté de 7 millions depuis 1991 et que près d'un Ukrainien sur deux souhaitait émigrer. Actuellement, on cite le chiffre de 3 à 7 millions d'Ukrainiens qui seraient des émigrants épisodiques ou définitifs, même si on ne dispose d'aucune statistique définitive.  Ceci suggère que sa population a baissé d'un sixième: c'est comme si la France avait perdu 10 millions d'habitants! Si l'on veut une idée de l'écart des conditions de vie, songeons que l'espérance de vie d'un homme russe (ou ukrainien) est de 73 ans pour 84 ans pour un Français! Quoi qu'il en soit ceci nous décrit une vaste zone dépressionnaire (moins de population dans l'avenir et grande instabilité). Il faut, du reste, s'interroger sur l'éventualité que les actuels affrontements soient comme l'écho du sentiment diffus, de part et d'autre de la ligne de front, qu'on est en pleine déliquescence (sauf que l'endettement de la Russie est dérisoire). 

    On en est dans des batailles de chiffres auprès des prêteurs. La ministre des finances,  Natalie Jaresko, voudrait un effacement de la dette de 40%, les prêteurs aimeraient s'en tenir à 5%. Nous sommes actuellement en plein coeur de ces négociations dont il est hautement douteux qu'elles se terminent bien.

    Et maintenant la dette de l'Ukraine

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le graphique ci-dessus montre une comparaison entre l'endettement grec et ukrainien en % du PIB. On voit que la situation grecque (en rouge sang) était de bien plus longue date déteriorée. La seule différence notable est que depuis l'Ukraine est en guerre... pas la Grèce.

    Au passage, il faut bien réfléchir à l'éventuel impact de cette affaire sur les pays voisins particulièrement la Pologne pourrait être très perturbante pour la région. La Pologne va plutôt bien en dépit d'un durcissement des conditions de vie, mais il n'est pas sûr qu'elle supporterait massivement un afflux de population. Et on ne doit pas y ignorer l'existence de mouvement très durs, racistes et xénophobes qui pourraient tendre le climat. Autre impact tout différent qui se fait déjà sentir: l'industrie militaire russe collaborait beaucoup avec les Ukrainiens. C'est par exemple en Ukraine que se trouvaient les bureaux de recherche pour les avions militaires Antonov. Évidemment, tout cela est par terre et les dommages pour l'industrie militaire russes sont notables.

    Il faut cependant noter que l'agriculture reste un point fort. La récolte de céréales a atteint l'an dernier un niveau record depuis l'indépendance de l'ex-république soviétique en 1991 à plus de 63 millions de tonnes. Cette performance, que Kiev espère approcher cette année, a permis au pays d'exporter 34,5 millions de tonnes sur la campagne agricole qui vient de s'achever, faisant des fertiles terres noires ukrainiennes l'une des principales source de maïs, blé et orge de la planète.

     


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  • Le gouvernement sort d'une séquence miraculeuse à laquelle il doit avoir de la peine à croire lui-même. Mme. Merkel y a joué un rôle important. Sans doute pour réorienter profondément non seulement le couple franco-allemand, mais peut-être toute l'Europe. Pas trop tôt.

    LES DESSOUS DE LA NOUVELLE ALLIANCE HOLLANDE-MERKEL

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Lire aussi sur le sujet: COMMENT ÊTRE À LA HAUTEUR

    LE CADEAU SPLENDIDE ET EMPOISONNÉ DE LA FRANCE À ELLE-MÊME

    LES CHIPOTEURS VERTUEUX

     


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  • Roulette russeLa presse annonce que l'Algérie demande que l'Opep diminue sa production de pétrole pour que les cours remontent. C'est logique: avec un budget dont l'équilibre est calculé, si ma mémoire est bonne, pour un baril à 80 dollars, à 60 on est furieusement dans le rouge. L'Arabie Saoudite, elle-même, initiatrice de cette baisse, annonce pour 2015 un budget dans le rouge. Je n'invente rien: c'est le très officiel El Moujahid algérien qui le dit ci-dessous . C'est tout le pari dangereux qui est fait en l'occurrence par les Saoudiens. Il faut qu'ils  gagnent avant que tous leurs amis- et eux mêmes, mais ils ont de la marge - ne Roulette russes'effondrent. Il faut donc que les États-Unis voient les producteurs de gaz de schiste plier avant que le monde arabe et les pays fort mal en point comme le Venezuela ne s'écroulent. Car ces nations ont en commun - c'est le cas manifeste de l'Algérie- de n'avoir pas transféré leur richesse pétrolière sur de nouvelles activités qui, le extrait d'une intervention ministériellejour venu, créeraient à leur tour de la richesse. Le comble- comme le montre mon illustration ci-contre- est qu'il y a quelques semaines seulement les dirigeants algériens racontaient que la baisse du pétrole était une chance!

    Le Moujahid n'accorde pas une ligne sur la demande de baisse de la production de pétrole. En revanche, ceci:

    Roulette russe

     

     Pour ces malheureux, c'est la totale: non seulement le prix de leur pétrole est trop faible, mais ils s'orientent vers une technologie qui, en tous cas partout ailleurs, est beaucoup plus chère... et que les Saoudiens veulent torpiller.

    Roulette russeIl se trouve que pour ne rien arranger la monnaie algérienne ne cesse de se dévaluer... car sa force est indexée sur le richesse pétrolière supposée du pays.  Voici ce qu'écrit Liberté, journal beaucoup plus indépendant. "La chute du dinar algérien va se poursuivre. Après la sortie, ces derniers mois, d’économistes pour alerter sur la courbe descendante de la valeur de la monnaie nationale, c’est au tour de Abderrahmane Hadj Nacer, qui a occupé le poste de gouverneur de la Banque d’Algérie de 1989 à 1992, de livrer le verdict suivant : “Le dinar ne s’arrêtera pas de se déprécier”. Dans une interview au journal électronique TSA et publiée hier, ce dernier a mis en évidence le lien entre la santé de la monnaie et la question de “la confiance” ou la nécessité d’“une forme de légitimation populaire”.
    (...) Notre pays, a-t-il déclaré, est confronté au manque de “confiance entre la population et les dirigeants”, mais aussi entre “le reste du monde et l’Algérie”. Il a, en outre, insisté sur le fait que la valeur de la monnaie “se base sur des éléments tangibles”, alors que le dinar algérien, lui, s’appuie seulement sur “le sous-sol”, dont le prix des hydrocarbures “n’est pas déterminé par l’Algérie mais à l’étranger”.

    Je rappelle que chaque fois que le baril perd 10 dollars (et il en a cédé 55 depuis l'été), cela revient à transférer 334 milliards de dollars, soit 0,4 % du PIB, aux dépens des pays producteurs, a calculé Julian Jessop, chef économiste mondial de Capital Economics. «Les perdants peuvent être frappés si durement que leurs problèmes contrebalancent les gains plus diffus des gagnants».

    Et je ne dis rien de la Russie qui est manifestement en train de plonger gravement. Les nombreux Russes ayant souscrit des emprunts en devises il y a quelques années parce qu'ils étaient meilleur marché se trouvent obligés, puisqu'ils les remboursent avec un rouble fortement dévalué, de se serrer terriblement la ceinture.

    Roulette russeOn en arrive à se demander si l'Arabie Saoudite, alliée officiellement des États-Unis dont elle vise pourtant le production de gaz de schiste, n'est pas, en cette circonstance belle et bien l'arme de Washington contre la Russie. Mais on voit là que le jeu de roulette russe est passablement dangereux. Et je me méfie un peu de ceux qui disent qu'ils y voient clair.


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  • Le débat sur la dette des états est un pur et simple mensonge et je renvoie ici à une étude remarquable qui le montre. Il n'est pas honnête de raisonner sur une dette qui est, par nature, un montant fixe - pour les économistes: un stock- avec le Produit Intérieur Brut qui, par nature évolue chaque année. Je dois 300 000 euros pour payer ma maison. Évidemment, je les dois sur 25 ans. Mais je gagne par an 25 000 euros. Chacun voit bien que si l'on rapporte le 1° chiffre au deuxième, ça n'a aucun sens (même si, d'une année sur l'autre, j'emprunte encore mais toujours, nécessairement sur une durée plus longue que mon revenu annuel). Ce qui est pertinent c'est de rapporter les sommes annuelles payées au titre de la dette (intérêts+amortissement) aux revenus annuels du pays. Dans ce cas, on est à une charge de 20% des revenus. Chacun peut le rapporter à son budget familial et voir que c'est supportable.

    Le grand mensonge de la dettePAS BALAISE DU TOUT.- On objectera à juste raison que même si le ratio est bidon, comme il est appliqué à tout le monde, la comparaison est possible. Mais non! Un exemple que je connais bien pour vivre entre la France et la Suisse. Régulièrement des amis français me disent: "Ouaaahou, les revenus suisses, c'est balaise." Mais c'est faux. Il faut les rapporter aux charges de leurs bénéficiaires. Ainsi, dans de nombreux pays - dont la Suisse- le système d'assurances sociales est privé. En sorte que les coûts pour les particuliers sont phénoménaux mais que, bien sûr, ça n'apparaît pas dans l'endettement public. La France a de très lourdes dépenses PUBLIQUES pour la couverture sociale. Mais lorsqu'on compare, comme le fait le tableau que je place plus loin, l'endettement privé selon les pays, on constate que la Grande-Bretagne en est à près de 100% du PIB, que la très fameuse Allemagne en est à 60% et la France à 50%.

    Ca veut dire que, ailleurs, les particuliers suppléent ce "collectif" qu'est l'État. Chez nous, ceci n'est très certainement pas sans relation avec le fait que nous sommes une vieille nation monarchique et que nous considérons que c'est la puissance publique et non chacun d'entre nous qui doit porter les dépenses de couverture sociale.

    Le grand mensonge de la detteFAILLITE DES PARTICULIERS.- On peut en débattre. Je suis de ceux qui pensent que ceci n'est pas sans relation avec une culture protestante de la responsabilité individuelle dans les pays qui préfèrent que la dette soit individuelle, mais peu importe. Ce qui importe c'est qu'on ne peut pas faire comme si cette dette privée n'existait pas. On le peut d'autant moins que, quelle que soit la configuration, la faillite pure et simple d'un état est une chose rarissime; celle d'un particulier: on voit ça tous les jours. Certes, c'est moins visible. C'est même tout l'avantage de la chose. Aucune chaîne de télévision ne se déplacera lorsqu'on exproprie un particulier.  En revanche, il a plu des envoyés spéciaux à Athènes lorsqu'on s'est mis à parler d'une éventuelle faillite grecque.

    Donc, il y a, dans la manière de prendre ce débat, une manière d'aussitôt l'occulter qui est mensongère.

    Mais il y a un deuxième mensonge. Les dettes ne se ressemblent pas. Il n'est pas acceptable de s'endetter pour des dépenses qui ne servent à rien, par exemple de la bureaucratie. De ce point de vue tout le monde a des leçons à prendre. Et on ne peut pas s'opposer à la réduction des dépenses qui ne servent à rien.

    Reprenons le cas du particulier. S'il s'endette pour acheter un objet de luxe, type valise Hermès, c'est son libre choix mais en terme de production économique, ça ne sert à rien. De même pour ses vacances. Si, en revanche, il s'achète un bel ordinateur pour pouvoir travailler depuis chez lui, cet endettement est utile. Il produit des revenus.

    Le grand mensonge de la dette10000 PONTS EN PÉRILS.- Mais prenons un exemple très concret dans le domaine public: lorsque l'Allemagne, selon un récent rapport, a 10 000 ponts qui sont en péril au point que les transporteurs doivent s'en détourner, l'éventuelle dépense de réfection fait gagner de l'argent aux transporteurs, aux entreprises qu'ils livrent, etc.

    Donc oui, coupons les dépenses dans les doublons de fonctionnement, dans les complexité inutiles. Mais, lorsque les dépenses sont productives, lorsqu'on finance un plan de fabrication d'éoliennes qui va nécessairement enrichir les entreprises qui les conçoivent, il n'y a pas d'obstacle.Dette privée des ménages en 2012

    Il y a quelques temps, un spécialiste me disait que si les sociétés financières britanniques de cartes de crédits exigeaient subitement le remboursement de leurs dettes, ce serait Zola au pays de la Queen. "God gracious!" En Grande-Bretagne, la dette des ménages est passée de 60 % du PIB en 2000 à 101 % en 2009 (+ 41 points), contre une progression de 15 points pour la zone euro (de 49 % à 64 % du PIB). Si l’on ajoute la dette publique et la dette privée (prêts, dette des ménages, des entreprises et du secteur financier), la dette britannique a atteint 507% du PIB au deuxième trimestre de 2011.

    En 2010, la dette privée des Etats-Unis était de 116% du PIB contre 99% pour la dette publique. Moyennant quoi, en raison du non remboursement de certaines dettes privées, l'état a du lancer un plan de relance pour faire tout de même circuler de l'argent.

     

    La dette des ménages est passée de 60 % du PIB en 2000 à 101 % en 2009 (+ 41 points), contre une progression de 15 points pour la zone euro (de 49 % à 64 % du PIB) - See more at: http://www.lemoci.com/royaume-uni-coface-confiant-dans-la-reprise-de-leconomie/#sthash.qaHSkdMI.dpuf

    Le grand mensonge de la dette3500$ PAR MOIS EN CARTE DE CRÉDIT .- J'emprunte au quotidien canadien La Presse cette information qui concerne l'année 2010: "L’endettement des consommateurs canadiens a grimpé de 4,5% au cours de la dernière année, pour atteindre 25 597 $ par personne au premier trimestre". C'est effrayant. Et voici ce qui vous assomme: "le solde moyen des cartes de crédit est à 3539 dollars. Un montant élevé qui, à l’évidence, ne peut être réglé par tous à chaque fin de mois. D’où les sommes astronomiques payées par les consommateurs en intérêts". Alors d'accord le taux d'endettement de toutes les administrations canadiennes par rapport au PIB (le Canada est un état fédéral donc il faut en tenir compte) est de 87%. C'est incontestablement mieux que nous, mais tout dépend ce que l'on prend en compte. Et, je vous le dis tout de suite, le solde moyen mensuel de ma carte de crédit n'est pas de 3500$.

     

    Le grand mensonge de la detteJe publie ci-contre à gauche des courbes qui sont incroyablement éloquentes de ce transfert de charge des particuliers à l'état. On voit bien que c'est l'état qui prend le fardeau et que les particuliers qui restent dans des limites supportables. Mais, ne nous y trompons pas, le fardeau est là quoi qu'il arrive. La seule bonne question est: qui paie?

    Ce débat n'est pas honnête. Ne nous comparons pas avec des pays qui ont fait un autre choix.On manipule des chiffres auxquels le commun des mortels ne réfléchit pas parce qu'il n'a pas toujours les instruments intellectuels pour réfléchir. Il faut arrêter de tricher dans ces raisonnements.


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