• La tragédie belge vient de remettre en évidence la forte et troublante collusion qui existe entre des milieux du banditisme - et pas qu'un peu- et les hystériques de l'islamisme. À mesure que tombent les pédigrees des coupables on voit des passés criminels longs comme le bras. Et soudain, le basculement. Reconnaissons-le avec humilité: c'est inexplicable. Je suis plongé dans la perplexité à la lecture du "testament" d'un des assassins qui, très curieusement, paraît plein de désarroi -il déclare, je cite, «être dans la précipitation», «ne plus savoir quoi faire», «être recherché de partout», «ne plus être en sécurité»"- alors que, répétons-le, c'est un dur parmi les durs. On a le choix entre des gars qui, lors d'un casse qui n'avait pas grand chose à voir avec le Coran, ont ouvert le feu sur des policiers ou des spécialistes du car jacking. Rien que de la petite bière (belge)...

    Je sais bien qu'un mouvement voudrait, à toute force, nous pousser à imputer l'islam par nature, comme l'on dit à "essentialiser" cette criminalité. De ce point de vue, je suis extrêmement troublé par le Printemps Français dont j'ai lu et volontiers accepté le manifeste, mais dont on découvre que, lors de la première réunion, semblent s'être tenus des propos -"il ne faut pas craindre l'islamophobie"- qui ruinent le sérieux de la chose. L'avenir dira s'il s'agissait de propos après-boire ou du sérieux. Mais chacun voit bien que le plus commode, le plus tentant est évidemment d'aller dans ce sens. Les vrais Républicains dont je me revendique doivent précisément s'arrêter avant cette limite. Et je dois dire que c'est actuellement très difficile.

    Il faut garder les idées claires. Les assassins sont des assassins, point barre. Leur responsabilité est entière. Mais, au nom de la sécurité publique et non point au nom de je-ne-sais-quel angélisme, on a besoin de savoir comment s'effectue ce phénomène de bascule décrit plus haut dont il faut souligner qu'on le retrouve rigoureusement partout. Il n'y a -soulignons-le- pas la plus petite exception. Nous sommes en présence dans TOUS LES CAS de criminels, engagés de longue date dans la délinquance - et pas du vol d'autoradio (mais trafic de drogue, hold-up, pornographie!)- et qui semblent, tout à coup, comme submergés par un déséquilibre profond qui leur fait prendre l'islam comme prétexte. Dans rigoureusement aucun cas, on ne peut par exemple établir de corrélation entre la fréquentation assidue de la mosquée et ce passage à l'acte. Raphaël Liogier a même montré que c'était l'inverse qui était vrai. La tarte à la crème que constitue cette équation bidon est le cas emblématique de la fausse piste. Ou plutôt de la piste que chacun a envie de suivre parce que c'est la plus commode. Pascal Boniface, qui m'agace souvent, vient de dire quelque chose au journal belge L'Écho qu'il faudrait longuement méditer: "Nous avons affaire à des criminels, et dire que c’est une guerre, c’est leur donner un statut qu’ils sont en train de rechercher." Combien sont ceux qui tombent dans ce panneau?

    Ceux qui ont un peu de mémoire se souviennent qu'il y eût un temps où le marxisme a aussi servi à des assassins déséquilibrés. Il ne s'agit ici d'aucune considération sociale, d'aucune complaisance. Mais de faire en sorte que ceux qui ont mission d'assurer la sécurité publique suivent les bonnes pistes.


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  • La république conserve de beaux défenseurs jusque dans des régions reculées de France, comme ici, aux pieds du Vercors. Max Béranger est un descendant de toute une lignée paysanne de républicains solides. Il le dit avec émotion.


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