• Politique: le temps est au rétrécissement


    Politique: le temps est au rétrécissementUn très intéressant article de Bruno-Roger Petit évoque l'éventualité d'une candidature Zemmour à la présidentielle dans l'optique de dynamiter aussi bien Sarko que Juppé et, au passage, un peu aussi Marine Le Pen. Je n'ai pas la plus petite idée de la pertinence ou non de l'hypothèse, mais j'y crois assez. La détestation à l'intérieur de la droite atteint, en effet, des sommets olympiques. (Voir ici et ici)

    Nous sommes, en effet, dans un temps de rétrécissement des perspectives, de perte de la générosité, d'abandon des vastes projets. Triomphent des petits comptables ratiocineurs, bardés de sondages. Le champion est celui qui coupera le plus de dépenses, comme si c'était une perspective en soi. Il n'y a plus de fins, il y a une fascination des moyens. Internet, à cet égard, est très emblématique. C'est un moyen formidable, mais qui ne produit rien d'autre qu'une offre de moyens. Pour le reste, on en est toujours ramené à la nécessité d'une grande idée fondatrice. Le vent qui souffle est, à cet égard, affligeant. 

    Comme par hasard, ceci est concomitant avec une impuissance grandissante du politique qui n'atteint plus nulle part ses objectifs au point que lorsque l'on a une conversation avec un élu, il avoue raser les murs. Le peuple le méprise et, dans le même temps, montent les nouveaux gourous jouant sur le complot ou sur une spiritualité de bazar. Le savant authentique ne peut plus être qu'un complice d'une obscure machination. Et ce qui monte du peuple, l'égoïsme, le racisme, la fermeture n'est pas très engageant.

    Et, en effet, on se demande vers quoi se tourner. Les chiffres désastreux de participation aux scrutins de toute nature en sont un témoignage.  Faut-il revenir à la religion et laquelle? Ou quelle autre doctrine? Qui sont ceux qui valent pour de bon d'être admirés quand à peine l'un ou l'autre émerge qu'aussitôt on le soupçonne des pires maux? 

    Certains, peut-être, se souviennent de cette image finale de Fahrenheit 451 où l'on voyait une petite communauté apprendre par coeur des livres condamnés à disparaître. L'époque est bien à cela, au regroupement local, à la petite communauté, à de modestes expériences. L'immense problème étant que cela ne construit rien au niveau de la nation. Le pire n'est jamais sûr, mais le meilleur se fait attendre.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :