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Grèce: nous nous tirons une balle dans le pied
Les créanciers de la Grèce sont en train d'exiger d'elle qu'elle coupe dans beaucoup de ses dépenses publiques. Donc elle va nécessairement devoir réduire à la fois les dépenses de sécurité et celles de soutien aux migrants qui arrivent massivement sur ses côtes. Ceci implique que ces mêmes créanciers et les partis qui les soutiennent sont en train d'ouvrir tout grand le robinet de l'immigration. Pire même: ils se rendent complices des trafiquants.
On voit qu'actuellement l'île de Kos, submergée d'immigrants est dans un état de panique total et il est rigoureusement impossible que ceci s'améliore. La Grèce et l'Italie sont laissées seules face aux flots de migrants, l'Italie étant certes en bien meilleure posture que la Grèce, mais tout de même son économie n'est pas flambarde. La France est laissée seule face à Calais où convergent d'innombrables migrants. On est dans un court-termisme alarmant.
On retrouve là une de ces postures d'états qui est celle de ce que l'on appelle les "conflits à basse intensité". C'est-à-dire qu'il existe sur la planète un certain nombre d'affaires pour lesquelles les gouvernements ont bien compris qu'ils n'arriveraient à rien et dont ils espèrent seulement que la gravité ne va pas être portée à des niveaux extrêmes. Car alors, il faudrait se lancer dans d'immenses programmes le plus souvent impopulaires qui menaceraient la réélection de l'équipe gouvernementale en place. La situation en Israël-Palestine est typiquement de cet ordre. La Syrie est le cas-type du conflit qu'on a laissé pourrir et qui est passé de la basse à la haute intensité. L'affaire de ces immigrations sauvages va nous péter à la figure. Tout le monde le sait. Personne ne fait rien.
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