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Par gervanne le 4 Novembre 2014 à 19:33
On ne vit pas hors du monde. On ne peut pas feindre, parce qu'on a la tête dans le guidon, dans d'étroites petites affaires, que le temps s'est arrêté, qu'il ne se passe rien ailleurs, que le vent de l'actualité, comme le nuage de Tchernobyl, se serait soudain arrêté. Dans mon petit pays, il y a une histoire de Centre aquatique qui déchaîne les passions. Le très honorable et modeste journal auquel je collabore, Le Crestois, y consacrera vendredi une belle place. Mais il est possible d'y réfléchir dès à présent.
L'époque que nous vivons fait que nous sommes au contact instantané de l'autre bout du monde. Et même pas si loin. Je ne connais rien de la tragique affaire du barrage du Tarn. Mais ce que je sais c'est qu'elle a en commun avec beaucoup de projets semblables, ce que Le Monde appelait vendredi dernier des "éléphants blancs", bien des caractères. D'un côté, on a des femmes et des hommes, noyés dans la technicité de leurs dossiers, dans les demandes qu'il faut faire ici ou là, dans les procédures. Rien de condamnable là dedans. Sinon que, fatalement, ça se passe à fenêtres fermées parce qu'il faut se concentrer.
UN TEMPS DE COLÈRE.- Or, derrière ces fenêtres justement, il y a ceux qui ne veulent pas, qui râlent, qui demandent à donner leur avis. Formellement, ils n'ont pas à le faire. Mais voilà: nous sommes dans un temps de colère. Un temps où chacun sent bien qu'il n'a plus prise sur les grands choix, que "ceux qui comptent" sont loin, loin. Et voilà que soudain passe à proximité d'eux une affaire dont ils peuvent se mêler. Alors on saute dessus. On veut s'exprimer.
Je lisais dans La Dépêche du Midi une interview d'un conseiller général du Tarn qui avait le sentiment que le ciel lui était tombé sur la tête. Ni lui, ni aucun de ceux qui sont dans son assemblée n'ont souhaité le drame qui s'est finalement joué. Et c'est vrai aussi qu'un dossier qui traîne depuis 1997, c'est incompréhensible.
Mais il ne faut pas rester noyé dans ses dossiers. Il n'y a pas d'un côté le Tarn (ou Crest, si vous voulez) et puis le reste du monde. Il y a nous tous dans le vaste monde. Et, à chaque décision qu'il y a à prendre, il faut intégrer les sensibilités qui ont, peut-être, été aiguisées par des vents lointains. Du temps de Balzac où les journaux arrivaient une fois par semaine quand tout allait bien, on pouvait se comporter autrement. Aujourd'hui, le plus humble des élus est dans ce grand bain. Et ce n'est pas facile. Tous ne peuvent pas. Beaucoup ne veulent pas. Oui mais c'est comme ça. Il faut vivre avec.
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Par gervanne le 3 Octobre 2014 à 19:45
Je travaille en ce moment à un manuscrit sur l'épidémie de pébrine qui décima les élevages de vers à soie dans le Sud-Est de la France, notamment dans la Drôme. Il se trouve qu'autant la dimension économique et technique de l'affaire est connue, autant, la dimension humaine l'est très mal. Comment ont vécu les familles qui ont vu s'effondrer une source essentielle de leurs revenus? Peut-on retrouver des mémoires familiaux, des correspondances? Y aurait-il, parmi mes aimables lecteurs, des personnes détenant des documents? Peut-être certains, ont-ils déjà entrepris de petites recherches? Il va de soi qu'il ne s'agit pas de priver des personnes de leurs documents. Ils seraient empruntés et photocopiés. Contact: jacques.mouriquand@wanadoo.fr.
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Par gervanne le 28 Septembre 2014 à 18:14
La droite dans la Drôme a fait un loupé magnifique. Elle était en situation d'emporter deux des trois sièges pour les sénatoriales. Dans le contexte présent, c'était du gâteau. Sa division permet non seulement aux socialistes de sauver le siège de Didier Guillaume (photo), mais aussi de conserver un deuxième siège, en la personne de Mme. Marie-Pierre Monnier, maire de Vinsobres ce qui était loin d'être gagné. Et cela tient, bien sûr, à la présence de la liste de Jacques Ladegaillerie qui fait un prévisible bon score, M. Ladegaillerie étant un vieil élu bien implanté (à Loriol), conseiller général de droite modérée.
Le fond du problème à l'évidence est qu'à l'intérieur de la droite (où Hervé Mariton est président départemental de l'UMP), on ne s'aime guère. La présence de l'adjoint au maire pourtant UMP de Valence sur la liste dissidente est un bon révélateur de ces tensions. Récemment encore, un communiqué vigoureusement pro-Sarkozy de Patrick Labaune, député UMP, apparaissait comme une provocation à l'encontre M. Mariton qui, à l'évidence n'aime pas l'ancien président et est lui-même candidat à la présidence de l'UMP.
Ces sénatoriales avaient le pêché de bien de nos institutions désormais: elles étaient incompréhensibles pour le bon peuple. Tous les sénateurs n'étaient pas renouvelables. Ceux qui l'étaient ne constituaient pas un groupe logique (par exemple, le premier tiers, ou le deuxième...). Non on avait dressé une liste des départements du début et de la fin de l'ordre alphabétique. Le mode de scrutin variait selon la population des départements. Et même si cela partait d'un bon sentiment, ça laissait au public curieux qui aurait voulu prendre la peine de regarder les résultats dans le détail, le sentiment d'une affaire totalement codée, réservée, comme le reste, à une élite dont il n'est pas membre. Résultat, personne ne s'intéresse au détail des résultats. Et même pas aux résultats eux mêmes. Tout ça est “leur” affaire, celle des hommes du lointain.
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Par gervanne le 16 Septembre 2014 à 13:14
Qu'est-ce que l'âme d'un pays? Des paysages, un certain rythme des lignes, des architectures, des manières d'être des habitants, leurs rites, leurs fêtes, leurs petites histoires. Mon petit pays de la Drôme a une sorte de charme du pauvre. Pas d'océan, de phares dévorés par les vagues, pas de cathédrale, point d'exquises églises romanes parsemant la campagne. L'une ou l'autre parfois, mais on n'est pas en Bourgogne. Même notre tour locale, la tour de Crest dont on se gargarise, faut bien dire: elle est laide. Pour autant, il y a, dans l'aridité locale, dans le moutonnement des montagnes qui ne sont pas bien méchantes, quelque chose d'indéfinissable qui fait qu'on adore ce pays. Je reste toujours amusé lorsque, accueillant des amis, je les vois pris sans tarder par cette ambiance.
Et voici que le principal homme politique du cru, M. Hervé Mariton, député maire UMP de Crest, veut imposer à tous ses collègues un centre nautique. On voit ça d'ici: des infrastructures dans un bleu électrique exquis, une dominante générale de tuyauteries en plastique, une sonorisation qui diffuse Radio Nostalgie en permanence: le modernisme directement taillé dans la masse.
Je vois bien l'argument. Nos malheureux touristes sont jusqu'ici condamnés à se baigner dans la Drôme qui, aux meilleures saisons de fréquentation, est basse. On se racle les fesses, au mieux on fait plaf-plaf. Ces cons, faudra qu'on m'explique pourquoi ils reviennent. Tandis que le centre nautique, lui, en plastique bleu avec des lampes qui clignoteront, garantira le mètre quatre vingts de profondeur, les plongeoirs, la buvette où bien sûr on ne boira pas de jus de pommes de production locale, mais du Red Bull d'importation américaine.
Mais ce projet ne va pas assez loin! Il faudrait raser les platanes le long des principales départementales. Ca fait ringard à pleurer. On fait maintenant des pylônes orange charmants et, comme il faudrait manifester de la reconnaissance à ceux qui auront courageusement voté cette immense modernisation de la région, enfin sortie des torpeurs de ses vallonnements, je propose que sur chacun de ces pylônes, on inscrive en lettres de feu le nom de ces élus, un peu comme dans l'Est de la France, pour le jour de l'An, on plante une manière de totem devant la maison du maire. Un pylône, un nom. En néon rouge clignotant. Et, pour que cela ne coûte rien à la collectivité, on ferait sponsoriser chacun de ces néons. Par Ricard.
Ainsi le modernisme sera arrivé jusque chez nous. Je passerai pour un vieux con. Notez bien: dans une circonstance pareille, vieux con, je veux bien l'être.
Nota: Le Crestois publie le vendredi 19 septembre, plusieurs articles sur le sujet.
2 commentaires -
Par gervanne le 9 Septembre 2014 à 12:19
Je vis dans une charmante région de la Drôme qui s'organise autour de la rivière du même nom et court depuis la très fameuse autoroute du soleil jusqu'aux hauteurs sévères du Diois. Là, se trouve une petite société politique qui résume assez bien les travers de notre univers français. Quelques péripéties ces derniers jours me donnent envie d'en faire le récit. Mais je renvoie aussi à celui qu'en fait ce vendredi 12 septembre l'hebdomadaire Le Crestois. Ca n'est pas piqué des hannetons.
Cette région s'organise autour de deux pôles principaux, si l'on excepte la lointaine Die. D'un côté la vallée du Rhône qui vote à droite et même à droite dure avec deux localités Loriol et Livron qui pèsent démographiquement lourd. Zones de pavillons, de petits immeubles, classe modestement moyenne, petits blancs qui s'agacent d'incivilités, attraction de Valence toute proche où l'on va faire ses courses et où on se retrouve au cinéma. Là, la dernière implantation de gauche - la municipalité de Livron- a décroché aux municipales.
Deuxième pôle Crest, 8000 habitants, les habituels commerces et entreprises du bâtiment. Mais c'est la campagne alentours qui irrigue Crest. Et là, à la mairie, le fameux Hervé Mariton, conservateur grand teint, devenu célèbre par la fameuse affaire du Mariage pour tous. Urbain, travailleur, mais absolument pas partageux de la moindre parcelle de pouvoir, conscient de sa valeur et susceptible de le faire savoir.
Et voilà qu'il y a quelques années, dans une exquise petite localité un peu déglingue mais pleine de charme, Saillans, éclate une affaire qui fait grand bruit . La municipalité d'alors, conduite par un dénommé François Pégon, par ailleurs conseiller général, veut, en liaison avec d'autres voisines, créer une supérette. Comment! hurlent à l'unisson les consommateurs du café des Sports où se retrouve l'intelligentsia locale. Saillans a, en effet, cette chance d'avoir un commerce local vigoureux. Quelle mouche pique donc les élus de vouloir encourager des concurrents! Tout ce que la région compte de râleurs, d'alternatifs, de sociologues producteurs de Picodon (parce que localement on mélange facilement les genres), d'animateurs de rues poètes et défenseurs des petites fleurs, se mobilise. C'est assez rigolard. Les journalistes se marrent. Les télés rappliquent parce que, pour le moins, tous ces gens ont le sens de la publicité. Bérézina pour la supérette. On plie les gaules. Projet oublié.
Pas vraiment méchant le Pégon, pas Gengis Kahn ni Goering, mais enfin il était le chef et il aimerait bien le rester. A partir de là attention, on va virer dans le roman noir et le film à suspense.
Mes lecteurs du Cotentin ou de la Charente inférieure (ooops pardon, de la Charente Maritime) pourrait croire avec beaucoup de bon sens qu'il n'y a qu'une seule communauté de communes dans la région que je viens de décrire. Ah mais non! Ce serait trop simple. Il y en a deux: l'une à l'Ouest, l'autre à l'Est. On va oublier ici celle de l'Ouest parce que sinon je vais perdre tous mes lecteurs. Restons donc à l'Est. Mais ne croyez pas vous en sortir si facilement. Celle de l'Est, intitulée "Coeur de Drôme" vient de s'élargir, quelques semaines avant les élections, notamment à la ville de Crest, jusque là réfractaire à toute idée de coopération intercommunale. Mariton veut bien en être à condition d'être kalife, mais sans que ça se voit trop. Parce que vraiment la coopération intercommunale, ça n'est pas son truc.
Surviennent donc les municipales. François Pégon (photo) est battu. Mais, dans la communauté de communes redimensionnée, voilà t'y pas que tous les élus qui avaient été humiliés par tous ces gauchistes qui avaient provoqué l'abandon du projet de supérette s'arrangent pour faire élire François Pégon comme vice-président. Tandis que le nouveau maire de Saillans, privé, lui, de vice-présidence, n'a que ses yeux pour pleurer. C'est légal dans la mesure où François Pégon est conseiller municipal (minoritaire) à Saillans. C'est évidemment peu légitime.
Sur ce survient un de ces épisodes qui, en toute autre circonstance ferait plier en deux de rire. Dans une minuscule commune de cette communauté de communes, Véronne, 44 habitants, où on a tendance un peu à règler ses affaires municipales avec le sang chaud, les élections sont annulées par le tribunal administratif. Motif: une candidate a bien un terrain loué sur la commune, mais n'est pas inscrite au régistre des impôts. Une histoire de jours. Donc, il va falloir revoter en octobre. Et il va falloir, en fonction des résultats de cette microscopique commune, réorganiser tout l'exéctif de la fameuse communauté de communes. Forcément! Les délégués changent, donc l'exécutif change.
Et là, patatras. Dans l'intervalle, le Conseil Constitutionnel a décidé que, dans le "gouvernement" des communautés de communes, il n'était plus question qu'on s'arrange à la bonne franquette pour établir le nombre de membres du bureau, mais qu'il fallait obéir à une stricte mathématique. Petit détail: pour arriver à trouver la combinaison de pouvoirs qui leur convenait les élus avaient débattu pendant deux bonnes années. Tout ça, aujourd'hui, pour rien. Résultat: la ville de Crest sera hyperdominante mais... la ville de Saillans perd un représentant. Donc le citoyen Pégon risque fort de perdre sa vice-présidence, obtenue dans les conditions qu'on vient de dire.
Je ne vous dis rien, parce que Le Crestois s'en charge ce vendredi, du climat plus général de reconquête de cette région par la droite, à l'unisson de ce qui se passe dans le pays. Il y a les sénatoriales fin septembre où la droite aimerait bien faire la peau à une gauche jusque là triomphale. Détail: François Pégon, justement, est candidat. Je ne vous dis rien non plus des élections au Conseil Général de l'an prochain avec un territoire complètement redécoupé, toute la droite rêvant de désouder l'actuelle majorité de gauche.
Le retour de Sarko, dans mon petit pays, ça fait à peine lever un sourcil, mais alors cette salade ça agite les mandibules.
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Par gervanne le 3 Mai 2014 à 17:12
Mon petit pays est le bassin de la vallée de la Drôme - je pense à la rivière, non au département. Ce bassin est divisé en deux communautés de communes l'une à l'Ouest connue sous le nom de Communauté de Communes du Val de Drôme, l'autre à l'Est, connue sous le nom de Coeur de Drôme.
Il y a eu des élections municipales et, par contre-coup, la composition des deux assemblées dirigeantes de ces organismes a été changée. J'en ai déjà parlé dans ce blog. Et c'est ainsi que j'ai été amené à raconter comment un perdant d'une élection municipale (Robert Arnaud à Grâne, devenu minoritaire dans ce conseil) s'était vu bombardé vice-président de la CCVD. Je n'avais rien vu. Car voici que Coeur de Drôme nous fait le même coup, rattrapant le perdant (lui aussi, donc minoritaire dans son conseil) de la municipale de Saillans, conseiller général par ailleurs, en lui confiant à lui aussi une vice présidence qui est refusée au gagnant de l'élection.
Naturellement, c'est légal.Mais c'est d'une inélégance suprême. En clair, les électeurs se sont faits avoir. Ils ont manifesté un choix. Les élus, entre eux, en ont fait un autre. C'est une manip minable. Si on veut que les électeurs se distancient davantage encore des politiques, on n'a qu'à continuer comme ça.
Naturellement derrière tout cela, il y a des enjeux. Dans le premier cas, il s'agit de conforter la très juste majorité du président sortant, Jean Serret. Dans le deuxième, il s'agit probablement de sauvegarder la médiocre position du bénéficiaire, François Pégon qui, l'an prochain, avec le nouveau découpage cantonal sera contraint soit de renoncer à être conseiller général, soit de se présenter ailleurs ce pourquoi il a besoin de titres ronflants.
Accessoirement (?) et dans les deux cas, il y a une dimension financière puisque l'indemnité de vice-président est tout de même de 1200 euros.
La démocratie sans une certaine élégance dans le respect des règles du jeu prend vite un côté détestable. C'est le cas en l'espèce.
Au passage, je signale une information fort intéressante:le nouveau maire (sans étiquette) de Lans-en-Vercors s'est octroyé une augmentation significative de son indemnité le passant à 1525 euros .Le motif de fond fait réfléchir:Étant donné qu'il doit rembourser sa maison, si son taux d'endettement dépassait les 35% de son revenu, il serait contrait de la vendre. Oson élection le contraint, semble-t-il à une perte de salaire. Il y a là derrière toute une question sur la matérialité de l'exercice d'un mandat. Je me souviens fort bien d'un très grand maire de notre région (grand par l'action qu'il mena) qui avait en famille une entreprise de bâtiment qui a perdu des marchés d'une part parce qu'il avait moins de temps pour s'en occuper, d'autre part parce qu'il ne pouvait décemment pas soumissionner à des marchés publics dans sa propre commune. C'est une vraie question.
Et bien le bonjour à ceux qui m'accusent de populisme primaire.
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Par gervanne le 27 Avril 2014 à 22:45
Quelques temps après son sacre, le roi Arthur tint une grande cour à Kerléon. Onze des plus hauts barons de la couronne de Logres y vinrent avec leurs chevaliers: Lot, roi d'Orcanie,; Urien roi de Gorre; Ydier, roi de Cornouaille; Nantre, roi de Garlot; Carado Biébras; Bélinant roi de Sorgalles et son frère Tradelinan roi de Norgalles; Clarion, roi de Northumberland; Brangore, roi d'Estrangore; Agustan, roi d'Écosse et le duc Escan de Cambenic.
Extrait de La légende du roi Arthur; Editions Terre de Brume d'après l'adaptation de Jacques Boulenger
Nous remercions nos aimables et sagaces lecteurs de bien vouloir procéder aux permutations d'identités qui s'imposent et qui, assurément, ne leur auront posé aucun problème.
Ci- contre, on reconnait nettement de gauche à droite, dans l'habituelle salle de réunion de la CCVD
Jean Serret, Robert Arnaud, Olivier Bernard, Francis Fayard, Serge Krier. Selon nos informations très sûres les toasts portés sont de la Clairette de Die.
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