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La défense des mallettes de billets
Les tripatouillages d'argent ont encore de beaux jours devant eux. J'apprends qu'en Suisse, les achats devraient continuer à pouvoir être réglés à coup de mallettes de billets. Le sort des paiements en cash est l'un des points les plus controversés de la réforme contre le blanchiment d'argent proposée par le gouvernement helvétique pour répondre aux recommandations du Groupe d'action financière (GAFI) et éviter que la Suisse n'atterrisse sur une liste noire de l'OCDE. Une des chambres du Parlement avait accepté la restrictions concernant les paiements de plus de 100 000 francs (82 000 euros), mais l'autre a furieusement refusé.
Comme mes lecteurs l'avaient parfaitement compris - et je m'excuse auprès d'eux de devoir faire cette mise au point- ce sont, évidemment les fabricants de mallettes qui ont fait pression pour que cette pratique soit maintenue. C'est pure diffamation que de faire quelque lien que ce soit avec un prétendu secret bancaire, qui d'ailleurs n'existe plus.
J' attire cependant l'attention de mes aimables lecteurs sur l'extrême médiocrité des mallettes fabriquées en Chine qui présentent l'évident inconvénient de risquer de craquer en pleine rue avec le risque consécutif de devoir ramasser les billets égayés sur le trottoir. Il est vrai qu'aucun Helvète ne vous fera l'offense de ramasser un billet ainsi égaré. Mais il se trouve, hélas, qu'il y a de plus en plus d'étrangers en Suisse. C'est du reste exclusivement dans un souci de défense des mallettes (et un peu aussi de leurs porteurs) que l'UDC - le parti de droite dure de Suisse- a fait adopter une mesure restreignant le nombre d'étrangers dans le pays. On est bien gouvernés!
Je recommande par conséquent les mallettes Hermès, très adaptées pour une somme allant jusqu'à 100 000 francs. Au delà, faut voir. A ma stupeur, j'ai découvert sur le net une de ces mallettes à vendre d'occasion. D'OCCASION! Comment! Les riches en sont à revendre leurs mallettes Hermès! On parle tout le temps du chômage, mais ça, on n'en parle pas. Notez bien que la mallette en question était à vendre 16 500 euros, ce qui représente à peu près le prix d'une révision des 20 000 km pour une Ferrari.
Quand je pense au malheureux vendeur! Ca va me gâcher ma journée.
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