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Par gervanne le 5 Février 2015 à 00:02
Pourquoi diable le moment d'apaisement et de tolérance se poursuit-il? Tout, dans notre histoire, montre que nous sommes un peuple bagarreur et teigneux. Or, les semaines ont passé depuis les attentats et le désir d'unité ne faiblit pas. En dépit de tous ceux qui voudraient retrouver les jeux anciens.
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Par gervanne le 22 Janvier 2015 à 02:28
Il y a quelques jours, à notre propre surprise, nous avons affirmé une adhésion, pas une opposition. Ca nous ressemble si peu. Et, malgré le retour rapide des lourdauds du dénigrement, on sent qu'il en reste, dans l'air, une trace fragile.
LE LIEN AVEC:
LE CADEAU SPLENDIDE ET EMPOISONNÉ QUE LA FRANCE S'EST FAITE À ELLE-MÊME
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Par gervanne le 17 Janvier 2015 à 06:27
Voilà qu'en Allemagne aussi ont lieu de grandes mobilisations. Là encore pour refuser un mouvement anti-islam qui avait, pourtant, toutes les chances de marcher. Que se passe-t-il donc?
VOIR AUSSI:
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Par gervanne le 16 Janvier 2015 à 16:30
Les signaux très explicites de solidarité avec la France annoncent peut-être un net virage européen. La plupart des chefs d'États et de gouvernements en ont besoin. Et, brutalement, les mentalités ont évolué.
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Par gervanne le 11 Janvier 2015 à 17:22
Ils furent là par millions. Dignes, tranquilles, forts. Et cela malgré les peine-à-jouir qui rechignaient à participer à cette grande marche que la France offrait à ce qu'elle est. Les chefs d'Etat furent sobres, Hollande magnifique en particulier dans son attitude avec les familles des victimes (et j'emmerde ceux qui diront que c'est de la récupération: la moindre des choses est qu'un président console des proches de victimes innocentes). Il y a eu toutes les autres villes: Lyon, par exemple qui a approché, en nombre de manifestants, la population même de la ville. On pourrait bien être proches de 4 millions de manifestants à l'échelle du pays, voire au delà.
On se réveille tout étonné: "nous avons pu faire cela, nous"? Nous qui râlons, nous qui adorons les divisions, les polémiques, les chicaneries. Nous avons dit, ensemble, que la France était un tout. Nous avons roulé dans la farine les rentiers des petites haines. Ceux qui les fabriquent puis en tirent les bénéfices. Ceux qui les fabriquent pour en tirer les bénéfices.
Mais voilà: de cet élan magnifique, il faut faire quelque chose. On sent immensément cette demande de la part de ceux qui, croisant un reporter, lâchent quelques mots. Nous avons su, quelques heures durant, calmer nos récriminations mais combien de temps allons-nous tenir? On se sent à cet égard sur le fil du rasoir. Soit,l'on tombe d'un côté, vers le renouveau, soit l'on tombe de l'autre, vers la médiocrité. Car c'est en chacun de nous que l'effort doit se faire. Nous avons tous une part de responsabilité dans ce goût de la chicane, de la division. Les cortèges n'étaient pas encore partis qu'on pouvait déjà voir resurgir, sur les réseaux sociaux, les petits poisons des combinards de la haine. Qu'est-ce qui peut fédérer ces forces si incroyablement composites? Qu'est-ce qui peut le faire à l'échelle de l'Europe, comme le fit justement remarquer, dans un entretien plein de hauteur de vue, Matéo Renzi, le Premier ministre italien.
C'EST TÉNU.- "Je suis Charlie" peut-il être un mouvement? Y-a-t-il des formes nouvelles qui préserveraient cette fragilité de cristal. Chacun a bien vu le rôle considérable des réseaux sociaux. On s'y est engueulé, parfois insulté, mais enfin, il y avait un lien. C'est ténu, ne nous racontons pas d'histoires. Mais il y a par exemple cet attachement à la liberté de la presse inattendu lorsqu'à longueur de colonnes et de propos publics, on dit pis que pendre des médias.
Que faire, donc? Les forces centralisées - les partis, les syndicats- se sont effondrés. Donc, il y a nécessité de nouvelles échelles de structuration. Il y a nécessité d'humilité, de sortir de la théâtralité de la vie politique. J'ai dit bien des fois que je ne comprenais pas l'écart existant entre la pratique de gouvernement des petites localités - les municipalités villageoises- où, globalement, tout se passe plutôt bien et le théâtre national où sont mise en scène les ambitions d'une camarilla. Je ne sais comment il faut faire, mais il faut mettre fin à cela pour que ce peuple que nous venons de voir prenant les choses en mains, impose de nouveaux modes opératoires.
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