• Les franciscains en faillite?Il faut décidément lire la presse étrangère, parce que si on voulait trouver cette information dans la presse française, il faudrait se lever de bonne heure. L'ordre des franciscains est au bord de la faillite. José Rodriguez CarballoDes dizaines de millions d'euros ont été investis par les Franciscains dans des sociétés suspectes, qui font désormais l'objet en Suisse d'une enquête pour trafics illicites. La Les franciscains en faillite?presse italienne parle de  choix hasardeux de l'ordre, comme d'assez étonnants investissements dans la rénovation d'un palace Il Cantico à Rome qui ne rappellent guère les voeux de François d'Assise.

    Le trésorier général de l'ordre a démissionné et plusieurs frères sont soupçonnés d'« activités financières douteuses ». On évoque « le rôle important titre du remarquable Vatican Insiderd'acteurs externes » : la justice civile est saisie. « À cause de l'étendue et de l'ampleur de ces activités (douteuses...), écrit le supérieur de l'ordre, la curie générale se trouve confrontée à de graves - et je souligne « graves » - difficultés financières, avec de lourdes dettes ».

    L'enquête interne porte sur la gestion de l'ordre depuis 2003, date de l'arrivée à sa tête de José Rodriguez Carballo (PHOTO). Celui-ci avait déjà exercé antérieurement en Espagne des fonctions de trésorier dans des responsabilités moins importantes.  Il a quitté ses fonctions lors de sa nomination par le pape François en 2013 comme - c'est un comble!- numéro 2 de la Congrégation supervisant tous les ordres religieux.

    Les franciscains en faillite?PAS DE LIEN?.- Assez curieusement, le Père Raphaël Fässler, custode de Suisse au cloître Maria Dreibrunnen à Bronschhofen (Saint Gall), affirme que l'oeuvre d'entraide des franciscains suisses n'entretient aucun lien juridique ou financier avec la direction établie à Rome. C'est un tout petit peu difficile à comprendre

    J'ai eu l'occasion de rencontrer un banquier qui avait été en charge de la gestion de Les franciscains en faillite?biens d'ordres divers. Il me racontait que, contrairement à ce que l'on pouvait penser, leur gestion n'était aucunement centralisée, ce qui créait des situations assez inquiétantes lorsque de bons pères à la tête, tout-de-même, de patrimoines conséquents prenaient des décisions en toute méconnaissance de cause.

    Il est très difficile dans Les franciscains en faillite?cette affaire de ne pas se remémorer ce qui s'est passé pour les finances plus globales du Vatican tout entier.


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  • Les esclaves de l'I Phone 6Un assez consternant documentaire vient d'être diffusé par la BBC sur les conditions de travail désastreuses des travailleurs chinois qui fabriquent l'I Phone 6: 60 heures de travail par semaine, ouvriers qui s'endorment épuisés, suicides de travailleurs au bout du rouleau. On peut en voir un court extrait ici:

    Il y a quelque chose d'assez terrifiant à se dire que cette production qui permet beaucoup de choses y compris certaines qui sont porteuses de liberté, nous vient de pareille exploitation. Par exemple, ceux qui visionneront ce court extrait comprendront vite que les images les plus révélatrices ont très probablement été tournées avec un téléphone portable. Leur médiocre qualité en atteste. Était-ce un I Phone 6, je n'en sais rien, mais ça pourrait en être un.

    Le fait n'est pas absolument nouveaux. Des journaux avaient déjà fait état en particulier de vagues de suicides dans ces usines chinoises. Mais de voir ces ouvriers épuisés qui dorment sur leur établi vous file un choc.

    Je ne suis pas sûr qu'en creusant un peu, on ne trouverait pas des paradoxes identiques ailleurs. Dans quelles conditions réelles a été fabriqué le Mac Pro sur lequel je tape ces lignes? Je crains fort qu'il n'y ait à l'égard de cette information un double effet d'éloignement. D'abord, ça se passe en Chine, donc c'est objectivement loin de nous. Ensuite, avons-nous vraiment envie de savoir comment a été très concrètement fabriqué le feutre que nous utilisons à chaque instant, la veste que nous portons, la voiture que nous empruntons?

    Les esclaves de l'I Phone 6Aussi vertueux que nous soyons ou que nous prétendions être, j'en doute beaucoup.


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  • Et si les pétroliers devenaient pauvres?En fait, cette histoire de baisse des prix du pétrole, traitée, par exemple ici, prend un peu tout le monde à rebrousse-poil. Parce que c'est la logique même du système qui est prise en défaut.

    Logiquement, le plus gros producteur mondial, l'Arabie Saoudite, qui voit les prix de sa principale source de revenus s'effondrer (dans un premier temps du fait du ralentissement de l'économie) aurait eu tout intérêt à réduire sa production pour déclencher un effet de rareté qui aurait fait remonter les cours. C'est le raisonnement de court terme habituel.

    Mais voilà, elle fait le choix inverse parce qu'elle veut torpiller les gaz de schiste de ses très chers alliés nord-américains. Voir ici.

    En d'autres termes, l'Arabie Saoudite fait le choix du long terme contre le court terme. Son intérêt à long terme étant évidemment de conserver sa position prééminente, tandis que les gaz de schiste américains ne commencent à être rentables qu'autour de 80 $ le baril. Accessoirement, elle n'est probablement pas mécontente d'embarrasser la Russie qu'indirectement elle combat en Syrie puisqu'elle soutient les djihadistes tandis que la Russie soutient Assad.

    Soyons juste: il existe une autre thèse décrite par cette vidéo: celle selon laquelle Saoudiens et Russes seraient objectivement alliés pour défaire les gaz de schiste américains. Ca n'est pas idiot.

    Et si les pétroliers devenaient pauvres?INDÉFECTIBLES?.- Mais il faut bien dire qu'un pétrole cher était le meilleur allié objectif des environnementalistes qui poussent fort logiquement à une préférence pour les énergies vertes. Or, elles sont encore plus chères que les gaz de schiste (et de beaucoup). Donc, on va trouver les écolos dans une alliance paradoxale avec les producteurs de gaz de schiste qui ont tout intérêt à ce que les cours remontent pour qu'ils puissent rentabiliser leurs installations aux États-Unis. Accessoirement, on observera ici que le fait d'être d'indéfectibles alliés n'empêche pas les coups tordus.

    Évidemment, c'est un très mauvais coup pour les industries pétrolières... dans lesquelles bon nombre de fortunes de pétroliers sont partiellement investies. Le géant Rossneft, russe, annonce le licenciement d'ici deux ans, d'un quart de ses effectifs. L'américain Halliburton le fera  également. ON craint beaucoup pour les petites entreprises sous traitantes qui sont nombreuses. Mais c'est aussi un coup terrible pour certains pays comme l'Algérie (où les grands équilibres budgétaires étaient calculés à 80 voire 100 dollars le baril), le Venezuela qui va déjà très mal.

    Et là, soudain, on vire dans le cauchemar parce que si l'Algérie - qui n'a tenu socialement jusqu'ici que parce que le gouvernement inonde de subventions un petit peuple sans vraie économie solide- ça fera un sacré pétard. Et ça fera du pétard jusque chez nous car si des désordres en Algérie déclenchent des flux migratoires, l'Europe sera la première concernée. Si la Russie craque qui est en situation plus que précaire parce qu'elle est, elle-aussi, dépourvue d'une économie diversifiée, ça fera encore un drôle de bruit.

    Et si les pétroliers devenaient pauvres?PLATEAU.- Naturellement, l'Arabie Saoudite n'est pas seule en cause: le ralentissement de la conjoncture mondiale et en particulier chinoise a une bonne part. Celui du Japon aussi. Par ailleurs, bonne nouvelle, les énergies de remplacement encore très insuffisantes commencent tout de même à percer.

    Il reste qu'instinctivement on se dit que ça ne va pas durer, que ça ne peut pas durer. J'entendais l'autre jour des experts parler d'une fourchette désormais durablement comprise entre 80 et 120 dollars le baril. La question est de savoir combien l'actuel mouvement sensible va durer. S'il dure suffisamment pour provoquer des changements durables dans de grandes nations, on sera bel et bien dans du long terme. Car bien sûr, la vraie question est: combien de temps les producteurs de gaz de schiste, les Russes, les Algériens, les Venezueliens peuvent-ils tenir à perte? Il est rare que cela dure longtemps. Un des gros Et si les pétroliers devenaient pauvres?risques est que les Etats-Unis perdent sensiblement en croissance, dans la mesure où ils sont devenus un des plus gros mondiaux du pétrole. Or, il se trouve que les USA sont ceux qui tirent l'économie mondiale.


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  • Il y a des moments, comme ça, où on est pris d'un doute horrible: suis-je complètement à côté de la plaque? Est-ce que j'ai définitivement décroché? Est-ce que je suis bon à jeter à la poubelle? Parce qu'enfin pour un homme politique aller se répandre dans Closer c'est quand même toucher le fond. C'est accepter l'idée qu'on est sur le même plan que la poitrine refaite de telle chanteuse de variétés, sur le même plan que le flirt d'un insignifiant du show business.

    C'est ça! Insignifiant, c'est le mot. C'est en somme revendiquer une certaine insignifiance. Le comble absolu - vous le verrez sur la dernière ligne de ces commentaires pris sur Facebook, c'est qu'il se trouve des zozos qui trouvent ça supermalin. Comme disait Sacha Guitry: "Lorsque les bornes sont franchies, il n'y a plus de limite". Il faut rappeler qu'il y a des précédents dans des journaux équivalents, notamment de la part de Sarkozy. Or, précisément, on aurait juré que s'il existait une seule personne qui voulait en tout se démarquer de ce type de comportements c'était Mélenchon. Eh bien non! Voici l'alibi:

     

     

    Eh bien si c'est être prétentieux et arrogant de dire et d'écrire ici qu'on n'a rigoureusement aucune considération pour un média qui fait du sexe des vedettes son fonds de commerce, je suis d'une infinie prétention. Et oui, oui, oui, M. Mélenchon, ce que vous faites là me dégoûte absolument, le comble serait qu'on me le reproche.

    Je croyais les dérèglements de la société des médias réservés à d'autres manipulateurs patentés. Et là, je tombe de haut. Vous souvenez-vous de cette fois où vous avez très vivement pris à partie un étudiant en journalisme qui vous interrogeait sur la fermeture des maisons closes et auquel vous reprochiez la futilité de sa question? Ca vous va bien aujourd'hui!


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  • Cinquante ans pour rienIl se trouve que j'ai des liens privés très forts avec Cuba dont je garderai le détail pour moi. Inutile de dire que j'ai suivi depuis des décennies l'actualité du pays de près. Je m'y suis rendu, il y a quelques années. J'ai le souvenir un peu glacé d'être arrivé vers 19 heures par un avion d'Air France à La Havane. L'aéroport, comme tous ceux du monde entier, était illuminé. Puis j'ai pris un taxi pour me rendre à mon hôtel dans le centre. Et, tout au long du trajet, je me suis trouvé dans une nuit Raoul Castro et Obamainquiétante, d'où émergeaient parfois des immeubles en piteux états. Et je dois dire que cette mise en condition était assez éprouvante. Puis, sur la grande place centrale, face à la copie du Capitole où se trouvait mon hôtel, soudain, la lumière est revenue. Forcément, il fallait donner le change aux touristes. Et cette bien modeste épreuve faisait toucher du doigt ce qu'était la pauvreté du pays dont j'ai eu, par la suite, d'amples indications, notamment lorsque des amis m'ont montré des photos d'eux-mêmes, sérieusement amaigris dans la "période spéciale", comme l'a qualifié le régime, celle, autrement dit, où l'URSS avait cessé de soutenir le pays: les Cubains, donc mes amis, avaient eu faim.

    Et voici donc qu'Obama vient, enfin, de faire les premiers pas qui s'imposaient pour mettre un terme à une politique qui, comme il l'a très bien dit lui-même, n'avait pas fonctionné pendant cinquante ans, celle de la Un consterant extrait du discours de Raoul Castro qui montre qu'il y a encore du chemin à parcourirmise à l'écart de Cuba. Il est assez fascinant qu'un pays de la puissance des États-Unis, une puissance comme celle de la Maison Blanche, doivent céder devant le lobby anti-castriste, au point qu'il fut longtemps de notoriété publique que le chargé des affaires cubaines à la Maison Blanche, sous des présidents successifs, était désigné par les milieux anti-castristes de Miami. Cela devrait relativiser notablement l'impression de puissance que nous pouvons avoir vis-à-vis de la puissance américaine. Qu'un lobby se trouve au bon endroit, avec les leviers qui conviennent et dont certains, notoirement, avaient partie liée avec la mafia, et cela suffit à faire plier ce pouvoir réputé considérable.

    Cinquante ans pour rienOTAGE.- Pour autant, je n'ai pas la plus petite sympathie pour les extrémités et les rigueurs que le régime, les années passant, a fait subir à son peuple. J'ai eu à connaître, parmi les miens (mais je crois devoir préciser que je ne suis aucunement un émigré cubain) , d'une jeune femme et de ses enfants, retenue en quelque sorte en otage dans son propre pays, loin de son mari médecin envoyé au Venezuela rapporter de l'argent à son pays, puisqu'il était envoyé là-bas moyennant une rétribution... à son gouvernement. Et, pour qu'il ne s'enfuie pas, on s'était assuré de sa famille.

    Reste l'essentiel: pendant cinquante ans, on a mené une politique qui n'a rien fait bouger d'un iota. Franchement, il n'y a pas de quoi être fier. Ceci nous donne un aperçu d'une classe politique américaine médiocre qui n'a jamais eu le courage de faire en cette matière son examen de conscience, préférant glaner les voix des émigrés cubains (dont je sais, au demeurant, pertinemment que certains ont eu à traverser de rudes épreuves: je me suis personnellement rendu sur la plage d'où partaient les "balseros", ces malheureux qui fuyaient l'île sur de misérables canots pour gagner la Floride).

    Cinquante ans pour rienAu passage, l'extrait que je donne ci-dessus de la déclaration de Raoul Castro est extraite d'un de ces sites dignes de la Corée du Nord, Le Grand Soir, qui continuent d'entretenir chez nous des mythes qui, eux aussi, sont morts il y a bien cinquante ans, mais qui, mystérieusement, survivent dans des fanzines électroniques avec rage et mépris.

    Ultime anecdote: me trouvant dans un climat de confiance parmi mes amis cubains (dont tous étaient Cinquante ans pour rienmembres du parti communiste, probablement beaucoup par sens de l'opportunité), j'ai demandé ce qu'ils craignaient le plus: une invasion américaine ou le retour des exilés. Ca n'a pas trainé: c'est aussitôt la deuxième hypothèse qu'ils ont évoquée.


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  • Ambiance de meuteAmbiance de meuteIl y a, par moment, dans l'air du temps, dans l'atmosphère générale de la critique, quelque chose de snob, de convenu qui finit par devenir fatiguant. Voilà ce pauvre Macron qui essaie de faire bouger deux-trois choses, ce que rigoureusement personne avant lui n'avait entrepris. Vous avez le choix: soit c'est totalement insuffisant, soit c'est une trahison des idéaux de gauche. Tout cela servi par la moue entendue, l'allusion supposée subtile qui dispense de tout développement. Avec une cohérence remarquable: on passerait ainsi de gauche à droite selon que seraient autorisés cinq ou douze dimanches de travail par an pour les grandes surfaces. Évidemment, on se garde bien de faire remarquer que les salariés qui, jusque là, n'étaient pas mieux payés pour les cinq dimanches, le seront pour cet effort supplémentaire car on retient dans la loi proposée ce qui arrange le raisonnement.

    Ambiance de meuteCe climat de meute m'épuise. Au surplus, les petites allusions bien dégueulasses dont il se nourrit - il était banquier n'est-ce pas, ce jeune homme? - n'honorent guère ceux qui les utilisent. Ben oui, c'est très embêtant, il était banquier mais ça ne préjuge pas de ce qu'il est capable de faire. C'est un non-argument, une manière de se dispenser d'argumenter. Je vois bien qu'un certain nombre de critiques sont très probablement fondées. Mais la petite musique qu'on nous joue m'interdit de me joindre à ces argumentaires toujours un peu limites. Étant données les extraordinairement faibles performances des camps unis aujourd'hui dans la critique, je suggère qu'on la ferme.

    Ambiance de meuteCOUILLES.- D'ailleurs, je m'amuse. Un sondage du week-end nous signale que deux personnages sont en train de gagner notablement du terrain: Emmanuel Macron - vous savez, le banquier- (+ 12 points!)  et Bruno Le Maire, l'homme qui a fait la surprise dans la compétition à la tête de l'UMP. Ils ont en commun d'être, chacun dans son camp, le jeune qui Ambiance de meutemonte et celui qui est à la marge. Et je vois dans cette indication une confirmation de ce que j'ai souvent écrit ici: la population ne veut plus des récits dominants caricaturaux. Le mainstream prend l'eau, les "éléments de langage" sont en dépôt de bilan.  Que ces deux hommes soient à contre-courant chez eux leur vaut de la sympathie. Et je dois dire qu'il leur vaut la mienne. Lorsque Le Maire a les couilles d'aller devant une salle hostile et de lui dire: "non", il joue en fait Ambiance de meutegagnant. Les discours entièrement préfabriqués sont devenus insupportables. Je ne vois pas bien ce qu'il y a de "droitisant" à remettre en cause les situations acquises des notaires ou des huissiers. Et je ne crois pas qu'on soit un dangereux gauchiste en disant que la loi sur le mariage pour tous ne sera jamais revue.


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  • Il ne s'est même pas trouvé une secrétaire pour téléphoner...Donc, il a fallu en catastrophe démissionner une jeune femme d'extrême-droite que NKM avait, fort imprudemment, pistonné pour qu'elle devienne une des secrétaires nationales de l'UMP. Naturellement, je pourrais faire tout un numéro en disant: "ouh que c'est mal, vous vous rendez compte une femme d'extrême droite!" Mais comme l'essentiel de la presse le dit, je ne me sens pas obligé de hurler avec les loups.

    Il ne s'est même pas trouvé une secrétaire pour téléphoner...Ce qui me frappe, en vérité, et qu'on avait vu jusqu'au gouvernement avec l'affaire Thévenoud, c'est qu'on voit là que l'UMP c'est le bordel, comme le gouvernement en était autant en nommant un sous-ministre qui avait visiblement des défauts rédhibitoires. Comment! Il n'y a eu aucune secrétaire à l'UMP, même une stagiaire, qui ait décroché son téléphone pour joindre le secrétaire départemental de l'UMP et lui demander: "Est-ce que vous connaissez Fatima Allaoui?" Non. Cette nomination a été faite parce que NKM avait rencontré accidentellement cette élue régionale du Languedoc qui lui avait plu. Point. Pas la plus petite enquête. Rien. Et Sarkozy qui veut faire de cela une "armée" de militants. Elle va plutôt être mexicaine son armée. Ou bordélique.

    Accessoirement, je ne peux pas ne pas voir que cette jeune femme est ravissante. Et je voudrais être absolument sûr que sa désignation n'a aucun rapport avec cela. Car le monde politique sait très bien ce qu'il faut au 20 heures et qui n'a pas grand chose à voir avec l'élévation de pensée. Un restant de charité chrétienne m'incite à ne citer aucun nom.

    Il ne s'est même pas trouvé une secrétaire pour téléphoner...PHOBIE ADMINISTRATIVE.- Une fois encore, personne en face n'a beaucoup à la ramener. L'affaire Thévenoud, du nom de cet éphémère ministre qui oubliait de payer ses impôts par "phobie administrative" était rigoureusement du même tabac.

    Il ne s'est même pas trouvé une secrétaire pour téléphoner...La deuxième chose qui me frappe beaucoup est que cette jeune femme qui souhaitait être élue au Conseil Général de son département ait passé, sans autre hésitation, d'un parti à un autre. Là dessus, j'ai perdu depuis longtemps mes illusions. Un de mes anciens collègues devenu attaché de presse, il y a longtemps, d'une éminente personnalité alors en vue dans le monde socialiste me racontait un jour: "Tu sais, j'en vois passer du monde. Il y a des gars qui viennent nous demander une investiture ou des fonctions. Et lorsqu'on refuse, on les trouve trois mois plus tard dans un machin centriste".

    Il ne s'est même pas trouvé une secrétaire pour téléphoner...Tant qu'à trahir, Fatima Allaoui aurait, au moins, pu le faire utilement. Mais là, elle a choisi un sous-groupuscule uniquement connu des spécialistes de l'extrême droite. Non seulement, elle n'est pas solide dans ses convictions, mais en plus elle n'est pas pas finaude. Et elle a failli être une des secrétaires nationales de l'UMP. On hésite sur les adjectifs. Pathétique? Consternant?

    Enfin, extrait du Figaro: "Trop content d'exhiber de nouvelles recrues venues de partis concurrents, le Front national souhaiterait voir revenir dans son giron Fatima Allaoui." Tout est dit.

    Il ne s'est même pas trouvé une secrétaire pour téléphoner...Petit ajout: cet exquise jeune femme est depuis passée (ou repassée, ça n'est pas clair) au Front National, ce qui prouve la solidité de ses convictions et son absolu désintérêt. Détail: elle avait manifesté, il y a quelques mois contre le même Front National probablement dans un moment de distraction.


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